Beaucoup de femmes ne trouvent aucun autre recours que de se prostituer. Elles vendent leur corps pour de l’argent ou pour de la drogue. La tombée dans « le trou noir » commence…
« Je ne le ferai qu’une fois … » Voilà ce que la plupart des femmes disent avant de tomber dans le cercle vicieux de la prostitution. En général, cette première fois est due à la perspective d’un gain facile et souvent liée à un manque d’argent. Elles ne trouvent aucun autre recours que de se prostituer. Dans la plupart des cas, elles ne savent pas dans quoi elles s’engagent.
L’association Scelle a pour but principal de connaître, comprendre et combattre les différentes formes d’exploitation sexuelle. Jean Sébastien Mallet, le délégué général de l’association nous explique que la plupart des témoignages recueillis auprès des prostituées démontrent que, si elles avaient mesuré les conséquences, elles ne se seraient jamais prostituées .Très vite, un dégoût de soi s’installe. « 20% à 30% d’entre elles tombent dans la dépendance de la drogue pour s’évader et supporter la vie qu’elles mènent », explique Jean Sébastien Mallet.
Prostitution sur Internet
La prostitution devient facilement un revenu principal. Les prostituées trouvent généralement leurs clients dans des annonces et sur des forums et des sites Internet. Cela peut être aussi quelqu’un qui leur propose directement. Elles sont parfois confrontées à des hommes violents et n’en parlent à personnes. « Qui va oser se plaindre de se faire agresser car le client ne voulait pas payer la prestation ? », s’interroge un journaliste d’Agora Vox.
Le problème de la prostitution est d’autant plus fort que, si l’on manque de données chiffrées, l’avènement d’Internet facilite sa pratique. Autrefois, les lieux de prostitution étaient bien identifiés, avec Internet il n’y a plus de localisation. Il est dont plus difficile d’aller à la rencontre des prostituées et de les aider, notamment pour les associations comme Scelle. Cet élément n’est pas neutre dans le débat sur la réouverture des maisons closes. Pour Jean Sébastien Mallet, ce n’est pas une bonne idée : « Cela ne ferait que développer la prostitution et qu’augmenter le nombre de proxénètes ». L’article d’Agora Vox souligne qu’avoir des lieux bien définis d’exercice de la profession permettrait de garantir une sécurité aux filles et aux garçons. Au fond, faute de pouvoir éradiquer « le plus vieux métier du monde », le débat est toujours le même : faut-il encadrer ou au contraire rendre illégale la prostitution ?
Maria Palacios
• Site de l’association Scelle : http://www.passe-passe.org
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